L’Équipe

C’est à l’âge de 4 ans que la petite fille qu’elle était « si agitée » comme on disait à la maison, se découvre une passion immodérée pour la danse. D’abord c’est l’expression corporelle, les corps libres, puis ce sont les demi-pointes, la technique, le port de tête altier, puis les pointes, l’envolée suprême. Et toujours une passion dévorante pour la danse. Plus elle grandissait, plus elle en voulait : danse jazz, danse moderne, contemporain. Et des rencontres qui ont soudé au corps sa détermination à en faire son métier : Rosella Higthower, Corinne Lancelle, Angelin Prejlocaj. Petit à petit ses pieds se sont fatigués, fragilisés, la danse ne pouvait plus être au centre de sa vie.

Alors elle s’est ensuite laissée entraîner d’un courant vers un autre, accostant ici ou là, mais toujours déçue, elle remonte sur le bateau de la vie reprenant à chaque fois la mer. Puis un jour, elle accoste sur la rive du théâtre, choc ! elle y amarre enfin son bateau.

Elle commence avec frénésie, jubilation et curiosité une nouvelle route : assistante à la mise en scène (Joël Pommerat, Christian Peythieu, Laurence Despezelle-Pérardel…), metteuse en scène avec des comédiennes et comédiens professionnels (Voyage au pays d’Oz, Le petit Chaperon UF, La Petite Orestie…), avec des amateurs (Les parapluies mouillés, Le bal des voleurs…), avec des publics dits fragiles (La gare, Le paradoxe de la demande, Le Suspect…), puis le désir d’écriture lui chatouille les doigts, elle hésite, tâtonne et se lance enfin (Cette nuit j’ai rêvé que je creusais un tunnel, Évasion, Les mauvaises graines…), progressivement elle s’approche de la scène, elle joue, se découvre un plaisir du jeu, (Le cri des sardines, Fragment/T, Après la répétition…), et enfin le clown (Catherine Mongodin, Lory Leshin, Mylène Lormier…), une grande découverte, celle de cet être intérieur fait de la petite fille qu’elle était et de cette femme qu’elle devenue.

Textes publiés aux éditions Lansmann, coll La scène aux ados.

Michel Miller a fréquenté les cours de théâtre dès l’âge de 11 ans. Il a commencé par des cours au Conservatoire municipal de Vincennes, autour de textes classiques et de poésie (fables de La Fontaine, Prévert…). Adolescent, il a joué Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris de Prévert dans une école de théâtre à Paris. Par la suite, il a participé aux ateliers animés par Claude Confortes à la MJC Daniel Sorano de Vincennes. Il y a joué notamment des extraits de Grand-Peur et misère du IIIe Reich de Brecht. Plus tard, il a rejoint la compagnie théâtrale des étudiants de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, avec laquelle il a joué dans Les petits bourgeois de Maxime Gorki représenté pendant une quinzaine au Théâtre 13.

Ses amis de cette époque sont devenus comédiens de théâtre ; Michel, quant à lui, a suivi des études d’histoire à la Sorbonne puis a obtenu un diplôme en Communication à l’Université de Lyon 3. Il a vécu plusieurs années au Moyen-Orient (Arabie Saoudite, Yémen) avant de s’établir de nouveau à Vincennes. Il est actuellement directeur associé d’une agence de Marketing basée à Montreuil.

Après une longue période éloignée de la pratique théâtrale, et à l’occasion d’une soirée « Contes à domicile » organisée par ses amis comédiens autour d’un conteur breton, Michel « a été captivé » par l’art du conte. Puis, un jour, lors d’une visite à la médiathèque de Vincennes, un livre lui est tombé dans les mains, Les lanternes de Séville de Al-Ujayli, et il n’a eu de cesse de vouloir donner vie à l’un des contes du livre. A la journée des associations de Vincennes, Michel fait la rencontre d’Amélie Armao, lui a fait part de sa fixation sur ces fameuses lanternes de Séville et s’inscrit aux ateliers Contes d’Amélie qu’il a ensuite suivis sans interruption. Il a rejoint le Conseil d’Administration du Théâtre de l’Imprévu, en est devenu le Président puis le Président-Trésorier.

Antoine-Eric Sammartino, passionné par les arts de la scène, explore depuis plus de 20 ans, théâtre, conte, clown, danse contemporaine et danse Butô.

Il a commencé par le théâtre et a joué avec différentes compagnies réunissant professionnels et amateurs (Danger public de Frédéric Sabrou, mise en scène Jean-Christian Leroy, Théâtr’Accro ; lecture d’extraits de Comme un cri d’après Souviens-toi du Joola de Patrice Auvray, mise en scène Amélie Armao, Théâtre de l’Imprévu).

Puis formé à l’art du conte auprès d’Amélie Armao, il a participé à plusieurs créations pour enfants (Moi le loup et les Chocos, adaptation de l’album de Delphine Perret, éditions Thierry Magnier, prix Mille pages Jeunesse 2006, direction artistique Amélie Armao, Théâtre de l’Imprévu ; Polo mon Livre, adaptation de l’album histoire sans parole créée et illustrée par Régis Faller, Bayard Jeunesse, prix Mille pages Jeunesse 2006, direction artistique Amélie Armao, Théâtre de l’Imprévu).

Il s’est également formé au clown de théâtre auprès de Gérard Gallego, Catherine Mongodin, Zario et Mylène Lormier, et participe à des improvisations clowns publiques.

Puis formé au geste dansé et à l’improvisation chorégraphique auprès de Cathy Testa et Marc Thiriet, de la compagnie Collectif Zone libre dont il est devenu le président en 2014. Il prépare actuellement un solo de danse, intitulé Je doute donc je danse, création musicale de Sébastien Collinet et porté par le Théâtre de l’Imprévu.

Formé à la danse Butô auprès de Imre Thormann (bodytaster) et à la performance par Yumi Fujitani, il apporte sa contribution en tant que regard extérieur et aide artistique aux dernières créations de Yumi Fujitani (Aka-oni n°4 et Aka-oni n°3/Diana, Compagnie Cahiers Sauvages, 2022 et 2023).

Il est également intervenu en tant que performer dans le film Le rêve de votre vie de Manu Laskar et Jean-Luc Vincent, présenté au Festival 20Scènes (2007).