Photo-Souvenir

Projet réalisé en partenariat avec le CNA-CEFAG

Quand on fait une photo, c’est pour garder des traces.
Une photo, c’est une preuve.
Tu peux alors oublier… la photo se rappelle à ta place.
Mais si tu perds la photo, il ne te reste que le souvenir de la photo, et non plus le souvenir lui-même.
Ceux qui n’ont pas de photo doivent avoir une très grande mémoire…

On ne peut pas décider de ce dont on va se souvenir. Il y a des histoires qu’on ne voudrait jamais qu’elles s’effacent et d’autres qu’on préfèrerait oublier, mais qui s’accrochent à notre mémoire.

Ce spectacle est comme une photographie prise sur le vif, d’un instant partagé et qui, aussitôt dit, aussitôt vécu, s’échappe et disparaît.

Extrait 1

Un sou-venir, ça vient par-dessous. Un souvenir, c’est quelque chose que tu lèves par-dessous, tu le soulèves pour t’en rappeler.
C’est comme un sourire, c’est sous le rire.
C’est comme un soupir, c’est sous le pire, donc c’est moins pire…
Parce qu’un souvenir, c’est ce qui te reste quand tout est fini.
Tu peux pas oublier un souvenir.
Ca te laisse comme une tâche dans la mémoire.
Tu peux pas l’effacer.
Un souvenir, c’est un cadeau pour la vie.
Parfois, on reçoit des cadeaux qui ne nous plaisent pas toujours, mais on ne peut pas les refuser. On se les trimballe de tiroir en tiroir, de poche en poche.
On ne choisit pas ses souvenirs, comme on ne choisit pas non plus ceux dont on va se rappeler. Ni quand on va s’en rappeler.
Un souvenir, c’est une surprise, ça peut remonter par-dessous sans prévenir, d’un seul coup, parce que ce que tu es en train de faire, eh, bien tu l’avais déjà vécu. Alors, ça double ton souvenir, comme au casino.
J’ai beaucoup de souvenirs…

Contexte

Les participants sont des jeunes âgés entre 16 et 25 ans en rupture avec le système scolaire et en recherche d’orientation professionnelle. Ils suivent une formation au CNA-CEFAG – Pôle de mobilisation de l’Est Parisien – pour préparer leur projet professionnel et s’immerger dans le monde du travail au cours de stages en entreprise.

Au moment où la place des activités culturelles à l’école fait l’objet d’un débat, les organismes de formation d’insertion ont choisi la pratique théâtrale comme outil de formation spécialement adapté aux besoins de leur public, en particulier :

  • développer sa confiance en soi et en les autres
  • améliorer son expression orale et maîtriser ses émotions
  • vivre l’expérience collective positive de la dynamique d’un projet…

Réussir à partager des émotions avec le public apporte un sentiment de reconnaissance unique et particulièrement précieux.

Équipe artistique

Amélie Armao
Conception & Mise en scène

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