Seule-en-scène
Fragment de vie. Huis clos intimiste.
Une femme se retrouve enfermée chez elle par inadvertance. Depuis trop longtemps happée par un tourbillon d’activité quotidiennes, elle prend enfin ce temps figé pour s’écouter, se souvenir et tenter de remonter le fil de sa vie et des chemins qui l’ont menée à devenir celle qu’elle est aujourd’hui.
Ce retour sur-elle-même lui permet d’entendre à nouveau sa propre voix, celle qu’elle avait mise de coté et qu’il n’est plus question d’étouffer.
Elle porte ainsi les voix des générations muselées, perdues dans la domestication, figées dans le silence.
Avec elle, nous vivons le « moment qui précède l’inspiration ». Elle pressent en elle une « énergie sauvage » qu’elle va tenter de libérer. Ses souvenirs s’éveillent, les contes prennent sens, elle nous parle de sa vie et de la vie de celles qui lui ont montré le chemin.
Ce spectacle est un temps suspendu, une respiration dans la vie d’une femme qui décide de se retrouver elle-même.













Ce spectacle aborde les problématiques de l’individuation de la femme, et de son chemin vers sa quête de liberté. Il met en évidence les limites de l’émancipation féminine dans une société où la femme est depuis bien longtemps sujette à une forme de domestication qui l’enferme dans le moule réducteur des rôles assignés.
Si les luttes féministes mises en branle et les victoires gagnées ont permis, à une époque, de faire un pas de géant dans l’acceptation de l’égalité des sexes, et de la reconnaissance de la place de la femme dans la société, il n’en reste pas moins que beaucoup d’entre elles se sentent encore aujourd’hui prisonnières d’une vie qui n’est pas le reflet de leur nature et de leurs aspirations profondes.
Dans ce spectacle, la femme, façonnée par une éducation solide, s’est construit une vie parfaite entre mariage, carrière brillante et famille idéale, mais elle a laissé en chemin son identité véritable au profit d’une vie calquée sur l’image moderne de la femme libérée.
Le spectacle interroge donc des aspects de l’émancipation féminine plus actuels, répondant plutôt au besoin de la femme d’être connue et comprise en tant que telle, tout à fait indépendamment de l’homme.
Le spectacle pointe ici le paradoxe d’une société où l’éducation, où l’accès à la culture est un point absolument essentiel, nous permettant de « naître au monde », de trouver notre place, de nous développer, de communiquer, de nous intégrer.
Comment éviter de tomber dans le piège du « trop bien éduqué », cette dérive de nos sociétés qui nous annihile, nous musèle et empêche notre nature profonde de s’exprimer ?
Équipe artistique

Romane Kraemer
Écriture, Jeu, Mise en scène

Amélie Armao
Complicité artistique, Lumières